Conférence sur la pauvreté : aucune mesure spécifique pour les personnes handicapées

pauvreté,aah,ayrault,cmu,cmu-c,acs,complémentaire,tarif social,tarifs sociaux,conférence,revenu d'existenceOn s’en doutait, c’est confirmé :


la conférence contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, qu’a clôturée le Premier ministre mardi 11 décembre, n’a débouché sur une aucune mesure spécifique pour les citoyens en situation de handicaps. Pourtant, parmi les 8,6 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (964 € pour une personne seule), au moins 1,5 million sont handicapées.

Et même l'ouverture à une population plus large de la  couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), qui assure à ses bénéficiaires la couverture d’une très large part de leur reste à charge en dépenses de santé, ne les concernera pas.

 

Le plafond de la CMU-C relevé mais encore trop bas pour les personnes handicapées

 

Le plafond des ressources y ouvrant droit s’élève jusqu’à présent à 661 € par mois. Jean-Marc Ayrault a annoncé qu’il « sera révisé de façon à couvrir 500 000 personnes de plus ». Mais il n’a pas précisé quel sera son nouveau montant. Selon nos informations, le plafond sera relevé de 7% seulement, pour être porté à 707 €. Les allocataires de l’allocation adulte handicapé (l'AAH est à 776€) n'y auront donc toujours pas droit.

 

Par contre, ils pourront bénéficier de l’extension des tarifs sociaux du gaz et de l’électricité aux bénéficiaires de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS), ouverte aux personnes dont les ressources sont inférieures à 892,53 € par mois.


Des mesures spécifiques le 22 janvier ?

 

Á la fin de son discours, Jean-Marc Ayrault a toutefois précisé que le plan de lutte contre la pauvreté devra encore être finalisé avant son adoption par le comité interministériel de lutte contre l’exclusion qu’il réunira le 22 janvier. Et qu’il comportera, en plus des annonces faites aujourd’hui, des mesures en faveur des personnes placées sous main de justice, des gens du voyage ou encore des personnes handicapées.

 

Jean-Marie Barbier, le président de l’Association des paralysés de France, était intervenu, lundi 10 décembre, lors d’une des tables rondes. Il avait rappelé que, pour l’APF, « il était indispensable d’engager le chantier du revenu d’existence pour les personnes que leur handicap ou leur maladie empêche de travailler, et que, en attendant sa création, il fallait mettre en place un système d’indexation de l’AAH ».


Article de Franck Seuret de Faire Face - Photo Yves Malenfer/Matignon

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