L’Observatoire de l’accessibilité préconise… d’aller plus vite ! (10 octobre 2012)
Garantir l’accès aux transports pour tous, développer l’accessibilité numérique des sites internet ou accompagner les petites communes dans leurs travaux de mise en accessibilité : voici quelques-unes des
37 recommandations que le jeune Observatoire de l’accessibilité et de la conception universelle vient d’adresser au Premier ministre, à la suite de la publication de son second rapport.
C’est un peu l’enfant de la première conférence nationale du handicap : installé en 2010, l’Observatoire interministériel de l’accessibilité et de la conception universelle a pour mission de suivre les avancées et d’identifier les obstacles à la mise en œuvre de la loi du 11 février 2005. Un outil d’autant plus important que tous les rapports récents l’annoncent : l’accessibilité à tout pour tous ne sera pas respectée en 2015.
Mais l’Observatoire a « peu de moyens », a rappelé d’emblée, ce mardi matin lors d’un point presse, son président, le sénateur de la Manche Philippe Bas. « Il n’existe pas en France de données qui permettent de mesurer, objectivement, les progrès en matière de mise en accessibilité, même si nous les constatons sur le terrain. Voilà pourquoi nous proposons la création d’un système d’information qui serait porté par l’Institut national de la statistique (Insee). » Il s’agit là de la 37e recommandation établie par l’Observatoire,
qui vient de rendre public son second rapport annuel.
Aider les petites communes, développer les transports spécialisés
Ce rapport insiste sur la nécessité d’accélérer la mise en accessibilité des équipements, services et établissements, notamment en milieu rural. Il préconise ainsi d’accompagner dans leurs travaux de mise en accessibilité les petites communes de moins de 500 habitants, « trop souvent abusées par des cabinets-conseil », dixit Philippe Bas. Comment ? En mettant à leur disposition l’expertise des directions départementales des territoires. Il insiste aussi sur la nécessité de développer les transports spécialisés, sans surcoût tarifaire pour les personnes, « tant que les services de transport régulier ne seront pas accessibles ». Autre recommandation : désigner une administration chargée de suivre la mise en accessibilité des sites internet, notamment ceux du service public : parfois incontournables pour réaliser certaines démarches administratives, ils restent encore largement inaccessibles.
Les 37 préconisations de l’Obiaçu viendront nourrir la mission parlementaire récemment confiée à la sénatrice de l’Essonne Claire-Lise Campion. Celle qui est déjà la co-auteure d’un rapport d’information sur l’application de la loi du 11 février 2005, rendu public en juillet, doit remettre au Premier ministre, avant la fin de l’année, des propositions concrètes et rapidement applicables pour accélérer (toujours !) la mise en œuvre de la loi en matière d’accessibilité du cadre bâti et des transports.
Article d'Aurélia Sevestre de Faire Face - Photo Sémitag Grenoble/P.Paillard
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