La députée PRG Dominique Orliac s'est abstenue (18 avril 2015)
Politique - Loi santé
La députée PRG du Lot s'explique sur son abstention à l'occasion du vote de la loi Santé à l'Assemblée nationale cette semaine : «Ce projet de loi a nourri des espoirs et suscité des craintes alors que la santé devrait faire l'objet d'un véritable consensus national, a expliqué Dominique Orliac. Nous nous réjouissons de l'adoption de mesures qui vont améliorer l'état de santé de nos citoyens et leur accès aux soins : lutte contre la toxicomanie, prise en charge des toxicomanes, suppression du délai de 7 jours imposé aux femmes qui souhaitent bénéficier d'une interruption volontaire de grossesse, lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme des plus jeunes, l'adoption d'un droit à l'oubli pour celles et ceux qui ont été frappés par le cancer, de même que l'ouverture du don de sang par les personnes homosexuelles (…).»
Tiers payant
«Toujours au bénéfice des patients, notre groupe reconnaît les avancées que constituent les actions de groupe en santé et la nouvelle réglementation en matière d'accès et d'utilisation des données de santé anonymes, poursuit la députée. Néanmoins, nous regrettons la manière dont a été abordée la généralisation du tiers payant. Nous n'avions pas d'objections de principe, car il s'agit d'améliorer l'accès aux soins pour tous.
Cependant, les sujets réels de renoncement aux soins concernent les équipements optiques et auditifs, les soins dentaires et les délais de rendez-vous chez les spécialistes. Il fallait écouter les médecins car leurs réserves ne relèvent pas du fantasme. Ils pressentent que, derrière ce tiers payant généralisé, se profilent la fin programmée et la privatisation de notre sécurité sociale par le transfert progressif de la protection sociale vers l'assurance privée. Par ailleurs, autre enjeu majeur de ce projet de loi : la territorialisation de la santé. Désormais, avec les communautés professionnelles territoriales de santé, les médecins de premier recours restent certes au cœur du dispositif. Toutefois, accompagnés par les ARS, nombreux sont ceux qui redoutent la confusion entre accompagnement et contrainte. Par ailleurs les médecins spécialistes de premier et second recours n'apparaissent pas dans ce dispositif et les Groupements hospitaliers de territoire ont une configuration actuelle qui n'est pas satisfaisante car elle ne va pas dans le sens d'une dynamique locale. Il aurait fallu insérer un dispositif», note la parlementaire radicale.
Source : La Dépêche du Midi
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