Quelle régulation des soins dans le Lot demain ? (19 janvier 2014)
La question de la régulation des soins se pose souvent de nuit/Photo DDM, archives.
santé
Des négociations sont en cours entre l’Agence régionale de santé et les médecins pour la permanence des soins dans le Lot. Sera-t-elle départementalisée, assurée dans les cabinets des généralistes ou sur le site des urgences de l’hôpital cadurcien ?
Comment garantir à tous les citoyens une permanence des soins, nuit, week-end et jours fériés compris ? Cette question, essentielle, est au cœur de discussions en cours, depuis de nombreuses semaines. Deux visions des choses s’affrontent, en coulisses. Celles de l’Agence régionale de santé (ARS) et celle des médecins libéraux.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, quand on appelle son médecin, quand celui-ci n’est pas présent, l’appel est régulé par l’Armel ( Association de régulation des médecins libéraux), la carence de médecins régulateurs libéraux spécialistes étant une réalité. Une régulation régionale que l’ARS souhaite départementalisée, notamment en raison du coût de l’Armel, jugé trop onéreux, en ce temps des restrictions budgétaires. Pourquoi pas répondent les médecins libéraux mais pas à n’importe quelles conditions. Le docteur Jean-Bernard Solignac, qui exerce à Cahors, a monté, l’association des médecins libéraux du Lot : «Environ 90 % des 150 médecins généralistes lotois font de la régulation dans le Lot, explique le généraliste cadurcien. Nous souhaitons pouvoir réguler depuis notre cabinet médical, ce qui se pratique déjà ailleurs. On ne veut pas qu’on oblige un médecin de Saint-Céré, Latronquière ou Sousceyrac à faire de la régulation à Cahors.». Elu au sein de l’URPS (Union régionale des professionnels de santé), le docteur Olivier Darreye, généraliste à Vayrac, évoque la demande forte de son organisation : «Nous demandons que tous les appels soient régulés par un médecin libéral. Nous ne voulons pas qu’en absence de régulateur libéral, le seul régulateur soit celui du Samu. Ils n’ont pas l’habitude de la régulation et risquent de renvoyer tout le monde aux urgences».
Pas d'appels dans le vide
Interrogé par la Dépêche, le Docteur Thierry Debreu, responsable du Pôle Urgences à l’hôpital de Cahors, confirme que des discussions sont en cours, sans en dire plus…
De son côté, le souhait de l’Agence régionale de santé est de pérenniser et de sécuriser cette régulation libérale, assurée par des médecins généralistes. «Par un dispositif départemental coordonné avec le SAMU (centre hospitalier de Cahors), impliquant les médecins généralistes du Lot (mutualisation avec le Tarn-et-Garonne si nécessaire), garantissant qu’aucun appel «ne sonne dans le vide». Dans les mois qui viennent un numéro de téléphone spécifique à la permanence des soins sera mis en place et une campagne de communication régionale sera lancée. En attendant, les discussions se poursuivent.
C’est à double titre (médecin, présidente du conseil de l‘ordre des médecins du Lot et députée) que Dominique Orliac s’investit dans ce dossier de la permanence des soins et ce, dans le cadre d’une mission d’information parlementaire : «On doit trouver une réponse efficace pour les citoyens, en faisant attention aux coûts», explique-t-elle. Monique Cavalier, directrice générale de l’ARS Midi-Pyrénées vient d’être auditionnée par la commission.
A cette occasion Dominique Orliac a pu l’interroger sur l’articulation au niveau national de la politique des ARS, compte tenu notamment des spécificités de chaque territoire.
Autre sujet important que la Député PRG a souhaité soulever, celui de la régulation,. Dominique Orliac a ainsi interrogé Monique Cavalier sur les raisons pour lesquelles l’ARS Midi-Pyrénées ne permettait pas encore de régulation déportée en cabinet, comme cela était notamment demandé par les départements ruraux. La députée PRG a également sollicité son point de vue sur la manière dont l’ARS envisageait la régulation dans le département du Lot alors qu’il existe actuellement une carence de médecins régulateurs libéraux spécialistes de permanence des soins».
Des réponses ont été apportées et on a pu constater des différences d’organisation, selon la région ou le département concerner. Le travail se poursuit.
Source : Laurent Benayoun de ladepeche.fr
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