Le handicap est son combat - L'invitée de la semaine : Noëlle Boyer (28 novembre 2016)

Noëlle Boyer a travaillé des années durant auprès des enfants handicapés./Photo DDM archives M. D.
 
Noëlle Boyer a travaillé des années durant auprès des enfants handicapés./Photo DDM archives M. D.

 

Adjointe au maire de Cahors en charge du handicap, Noëlle Boyer a auparavant travaillé à la commission départementale de l'éducation spéciale pour les enfants handicapés. Elle nous livre le sens de son engagement.

 

Le 1er décembre est la journée internationale des personnes handicapées. Noëlle Boyer a misé cette année sur le travail adapté. Elle détaille.

 

Depuis quand êtes-vous investie ?

 

Avant la guerre de 1914-18, le handicap n'était pas reconnu, et puis il y a eu tellement de blessés. Je suis arrivée dans le Lot en 1976 pour mettre en place une loi Giscard sur le code des pensions d'invalidité, qui ne sont pas les mêmes suivant les handicaps. La loi de 1975 a mis en place la Cotorep pour les adultes et la commission départementale de l'éducation spéciale pour les enfants, où j'ai travaillé pendant trente ans. La loi Giscard rassemblait deux ministères, celui de la Santé et celui de l'Éducation. C'était très novateur.

Pour les familles, avoir un enfant handicapé, c'est un des chemins les plus difficiles de la vie. Une mère, un père ça n'a pas de limite en amour. J'ai vu des mères se battre comme des lionnes. Ces parents m'ont beaucoup appris.

 

Le handicap a-t-il évolué ?

 

Oui, en 1976, il y avait encore des pieds bots ; ça n'existe plus, merci la médecine ! Il n'y a plus de polio. Je ne comprends pas que l'on soit contre les vaccins.

 

Concernant l'accessibilité, où en est Cahors ?

 

Au premier mandat, on s'est remis dans le droit chemin. On est revenu à la réglementation générale française. En 2008, il existait à Cahors une petite carte qui échappait à la réglementation et permettait de stationner sur les places pour handicapés. Avec les associations, on est monté au créneau pour la supprimer. On a beaucoup arpenté la ville avec des personnes en fauteuil roulant. On ne passait pas rue Wilson ; le vieux Cahors, c'était catastrophique. Ce n'est plus le cas. Le boulevard Gambetta est accessible dans sa totalité. Le tribunal l'est aussi, mais personne ne répond à la sonnette, faute de moyens humains. Aujourd'hui, dès qu'il y a un chantier, l'accessibilité est intégrée. Nous avons mis en place une commission communale d'accessibilité en 2010. Elle se réunit deux fois par an et comprend des élus, des associations, des techniciens municipaux. On a trouvé un moyen pour la bibliothèque patrimoniale. On a acheté une chenillette, ça ouvre des perspectives pour les lieux publics où il y a des escaliers. On réfléchit à la création de visites virtuelles du clocher de la cathédrale et du collège Gambetta. L'office de tourisme a quant à lui acheté une borne magnétique.

 

Quel est le thème de la journée internationale de ce jeudi ?

 

Cette année, on va parler du travail adapté. On a rencontré les quatre ESAT du Lot. Ils se sont organisés pour produire quelque chose. Le service ergothérapie de l'hôpital nous a rejoints, ainsi que la Poste. Ce n'est qu'une partie du programme.

 

Source: article de Marielle Merly de LADEPECHE.fr

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