Ils partent sur les chemins en Joëlette./ Photo OCH
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Parcourir 3 000 km sur les routes de France, un rêve qui semble impossible face au handicap. C’est le pari qu’a fait l’Office chrétien des personnes handicapés. Partis de Bruxelles le 28 avril, le tour vise Paris le 13 octobre prochain.
Cette semaine, ils longent le canal du midi, de Carcassonne à Toulouse. L’arrivée, prévue lundi à 17 heures place Saint-Georges sera l’occasion de célébrer le partage et la solidarité. l’Association des Paralysés de France, l’Arche, Foi et Lumière seront présents. «L’occasion de parler du handicap, ce qui s’est fait dernièrement avec les championnats handisport» déclare Bertrand de Goulejac, responsable d’OCH sur le tronçon Carcassonne-Toulouse.
S’il ne fait pas partie de l’office, c’est une personnalité de l’univers associatif local. «J’ai été président du Secours catholique et j’ai monté la banque alimentaire de Toulouse en 1985. Je fais profiter de mon réseau». Chaque jour, le convoi doit trouver une solution de logement «chez des amis, dans une salle de classe, c’est souvent spartiate» commente Bertrand. Ancien banquier et promoteur immobilier -«comme quoi tout est possible»- sa «double vie» associative est un plus pour ce Tour.
Ils sont nombreux à s’investir, une vingtaine de participants valides pour entourer trois ou quatre handicapés. Olivier, David, Bruno et les autres se relayent durant la semaine pour parcourir, en Joëlette (voir photo) les 20 km quotidiens «c’est dur pour les organismes, ils viennent 2 ou 3 jours et passent le relais à une nouvelle équipe». Au-delà de l’exploit, ce Tour est un vecteur de rencontres, et la possibilité pour tous d’en finir avec les idées reçues sur le handicap : «Le cadre législatif n’est pas le seul levier dans l’intégration des personnes handicapées. L’ouverture, l’échange sont nécessaires pour faire évoluer les mentalités» rappelle Philippe de Lachapelle, directeur de l’OCH. Ce lundi, ils seront 17 à rejoindre Toulouse. Il y aura un pot pour fêter cette nouvelle étape, une rencontre avec les associations invitées et tous ceux qui souhaitent se rendre place Saint-Georges pour voir cette bande de rêveurs. Ensuite, il faudra reprendre la route en direction d’Agen, Paris n’est plus très loin.