Handicap. Transports : le coup de gueule de l'APF

Les membres de l'association ont acquis un nouveau minibus./ Photo DDM, M M


Les membres de l'association ont acquis un nouveau minibus./ Photo DDM, M M


Ambiance électrique hier lors de l’assemblée générale de l’association des paralysés de France du Lot. En fin de séance, le sujet relatif au transport pour les personnes handicapées a déclenché de vives réactions. Noëlle Boyer, conseillère municipale déléguée aux personnes âgées et handicapées a été prise à partie. «La commission communale d’accessibilité à demandé début 2013 que l’on étudie la question du transport à la demande pour les personnes handicapées. Courant 2013, on a changé de délégataire. La demande n’a semble t-il pas été prise en compte lors du transfert» indique l’élue . «C’est une question qui avance lentement. On a 14 véhicules accessibles sur 16. À Cahors sur 170 arrêts de bus, 13 sont accessibles. On a du boulot. Quand on refait une voirie, on abaisse les trottoirs. On fait au fil de l’eau. L’aménagement d’un arrêt coûte 15 000 €», explique-t-elle. «Nous, on veut un transport à la demande pour les personnes à mobilité réduite, pour aller chercher les personnes à leur domicile et les ramener. Nous sommes allées dans d’autres villes pour voir comment ça fonctionnait», poursuit-elle.

 

À l’heure actuelle un transport à la demande est en test, il n’est pas finalisé. C’est là que le bât blesse. «Ce service ne s’adresse pas aux personnes handicapées. Je ne suis pas optimiste par rapport à 2015. Il reste 410 jours avant l’échéance. À l’association, on a un seul bus, un seul chauffeur. Aujourd’hui, des gens ne sont pas là car il n’y a pas de transport» déplore Yves-Eric Desmoulins, directeur de la délégation du Lot.

 

«Je travaille avec le ministère des transports pour savoir si tout sera en place en 2015. Je suis désolé de voir à quel point, on est en retard . Le problème quand on a un transport à la demande qui n’est pas ouvert aux handicapés, c’est que nous sommes dans l’illégalité. On ne vous croit pas quand vous dites que tout sera prêt en 2015» réagit Pascal Bureau, un administrateur de l’APF national. Il va plus loin, invitant les adhérents à porter plainte pour non-accessibilité au transport. «Puisque c’est illégal» lâche-t-il.

 

«Même si tout n’est pas facile, linéaire, on a réussi à apaiser les relations. Nous avons bien positionné l’APF pour rappeler tout ce qu’il y avait à faire. L’argument majeur c’est que des sanctions financières impactent les budgets. Il faut être en ordre de marche pour 2015» assure Noëlle Boyer.

Un nouveau véhicule et une nouvelle pique

 «Nous avons acheté un nouveau véhicule car notre minibus était très âgé. Il datait de 1998.

 

La rampe n’était plus aux normes. Le confort n’était plus assuré correctement» confie Yves-Eric Desmoulins. L’occasion de pousser un autre coup de gueule . «Nous remercions nos partenaires pour l’achat à savoir, Emmaüs, la CPAM, la MSA, le conseil régional, AG2 R la Mondiale». Pause «Par contre, malgré nos demandes, nous n’avons eu aucune aide du conseil général et du Grand Cahors. Le transport est pourtant de la compétence du conseil général. Pour ce projet là, nous avons compté pour zéro», assure t-il.


Article et photo de Marielle Merly de LADEPECHE.fr

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