Cahors. Handicap : la ville encore mal notée malgré des efforts

Lors d'une sensibilisation des lycéens au handicap en décembre dernier à Cahors./Photo DDM, archives.

 

 Lors d'une sensibilisation des lycéens au handicap en décembre dernier à Cahors./Photo DDM, archives.

 

La ville de Cahors est classée en fond de tableau dans le baromètre de l’accessibilité établi par l’association des Paralysés de France. L’élue en charge du handicap s’étonne.

 

Le baromètre de l’accessibilité 2014 établi par l’Association des Paralysés de France est tombé. Les 96 chefs-lieux départementaux sont classés selon les réalisations et leurs engagements facilitant la vie des personnes en situation de handicap. Un juge de paix qui ne fait pas de cadeau. Cahors se retrouve en fond de tableau à la 88e place. Il y a quelques années le chef-lieu du Lot occupait la 96e et dernière place de la classe. En Midi-Pyrénées, Foix, la mieux placée, est 8e ; Albi est 18e ; Toulouse, 28e ; Montauban, 34e ; Auch, 52e ; Tarbes, 64e .

Même si pour la politique locale volontariste (une des critères du classement) Cahors obtient un 18 sur 21, le 8 sur 20 infligé pour les équipements municipaux accessibles, plombe la note générale. Alors pourquoi une telle sévérité ?

 

«Cahors part de tellement loin, c’était en 2005, lorsque la loi sur l’accessibilité a été promulguée qu’il fallait agir» tance Yves-Eric Desmoulins, directeur départemental de la délégation de l’APF du Lot qui ajoute : «À l’époque, un diagnostic avait été porté, il a fallu faire le forcing pour obtenir ne serait-ce que des toilettes adaptées à l’espace Valentré». Il reconnaît des améliorations comme l’accessibilité réalisée dans les trois quarts des bureaux de vote de la ville ou l’ascenseur à l’hôtel de ville inauguré en septembre dernier. «Il y a des bus accessibles mais trop peu d’arrêts de bus adaptés. C’est un ensemble, ce que nous appelons nous la chaîne du déplacement, et là on n‘y est pas encore». À moins d’un an de l’échéance d’accessibilité (1er janvier 2015) l’APF met la pression. «C’est une question de société», fait remarquer Yves-Eric Desmoulins.

 

Ce classement laisse en tout cas perplexe Noëlle Boyer, conseillère municipale déléguée au handicap : «Qu’on ne prenne pas en compte les efforts menés et que tous les Cadurciens peuvent voir, me pose des questions».


Le chiffre : 120 places > stationnement réservé. Ces places pour les personnes à mobilité réduite ont été diagnostiquées et relocalisées.


Transport à la demande en projet

«Un des barèmes concerne le cadre de vie, or depuis 2008 beaucoup de choses ont été faites notamment au niveau de la voirie» Noëlle Boyer rappelle la rénovation des rues Zola, Murat, du Trait d’Union avec des trottoirs larges. L’élue liste les 92 abaissés de trottoir aménagés pour faciliter le passage des fauteuils et des poussettes, la réalisation de l’ascenseur de la mairie (480 000 €) et ceux des écoles Lucien Benac et Zacharie Lafage. «14 bus sur 16 sont accessibles et pour les arrêts 13 sur 250 ont été adaptés mais le coût pour chaque arrêt de bus est de 15 000 €., de plus on est en train de chiffrer une solution alternative de transport à la demande».

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