Transplantée, Jeanne a soif de médailles aux Jeux mondiaux des transplantés en Argentine

Dernier entraînement avant le départ pour l'Argentine, jeudi.

 
Dernier entraînement avant le départ pour l'Argentine, jeudi.
 
Athlétisme - Jeux mondiaux

 

Jeudi 20 août, quand elle s'envolera pour Mar Del Plata en Argentine, afin de participer aux 20es Jeux mondiaux des transplantés, Jeanne Carles n'aura qu'une idée en tête : conserver ses trois médailles gagnées en 2013 en Afrique du Sud, mais également en remporter une quatrième en volley-ball, avec l'équipe de France. La jeune fille, greffée du rein il y a onze ans, est élève du lycée agricole de Figeac en 2de CGEA (Conduite et gestion d'exploitation agricole). Toute discrète et fragile en apparence, elle en termine actuellement avec la phase d'entraînement, dans le Cantal, où elle réside.

«J'ai eu quelques petits problèmes, mais c'est terminé, dit-elle. J'ai envie de me battre, et prouver qu'on peut faire du sport malgré mon handicap. Là-bas, il y aura une foule d'athlètes venus de tous les pays. Certains seront des adversaires, mais avant tout des sportifs comme moi. Notre délégation, accompagnateurs compris, s'élève à 76 personnes. Je sais aussi qu'il y aura beaucoup d'émotion, lorsque nous pénétrerons sur le stade pour la cérémonie d'ouverture. J'aurai un peu de stress, mais surtout de la joie et de la fierté de faire partie de l'équipe de France. Se battre pour soi, c'est très bien, mais se battre pour l'équipe et gagner ensemble, c'est énorme. J'espère qu'en volley, il y aura une médaille au bout.»

 

Jeanne, qui plus tard voudrait être soignante animalière, part en Argentine avec Lucile, sa sœur jumelle. C'est grâce à la générosité des Inner Wheel de Figeac (800 €) et des enseignants du lycée agricole (238 €), qu'elles peuvent réaliser ce rêve à deux. Une motivation supplémentaire pour elle. Et Claude Barrès, secrétaire général de l'association Trans-Forme n'en doute pas, elle sera prête : «C'est une fille extraordinaire, dit-il, une adolescente sans problème, avec son envie de vivre, sa discrétion et son humilité.»

 

«Le sport me permet de me libérer, de souffler, insiste Jeanne, de passer à autre chose après les cours. Et si le fait d'être handicapée ne me permet pas d'efforts trop prolongés, j'ai déjà prouvé que je savais souffrir.

Le don d'organes est vital pour nous, les transplantés, c'est une deuxième vie qui nous rapproche du monde des valides.»

Les commentaires sont fermés.