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  • Le centre d’analyse stratégique demande l’assouplissement de la loi de février 2005 sur l’accessibilité des logements neufs

    C'est désormais au tour du Centre d'analyse stratégique de demander l'assouplissement du volet accessibilité de la loi de février 2005. Dans son rapport sur l'adaptation du parc de logements au vieillissement et à la dépendance, rendu public aujourd'hui, cette institution d'expertise et d'aide à la décision placée auprès du Premier ministre propose de « maintenir sur le flux des logements neufs de fortes obligations pour les parties communes (notamment présence d'un ascenseur, accessibilité) pour permettre l'adaptation ultérieure des habitations, mais n'imposer de produire des logements adaptés que pour un pourcentage approprié des programmes de construction ». C'est pour la bonne cause, plaide le CAS : « les marges dégagées par les acteurs de la construction grâce à cet allongement des normes pourraient être reversées à l'Agence nationale de l'habitat, sous la forme d'une contribution de solidarité, afin de financer l'effort » d'adaptation du parc de logements existant aux besoins des personnes âgées.

     

    Déshabiller Paul pour habiller Jacques

     

    La préoccupation des auteurs de ce rapport est en effet de développer l'aménagement du logement des seniors, pour leur permettre de rester à domicile le plus longtemps possible. Or, notent-ils, les contraintes normatives concernant le stock de logements sont « pratiquement inexistantes » et les aides financières restreintes. A contrario, les obligations légales de mise en accessibilité pour les logements neufs sont « nombreuses en France ».

     

    La loi de février 2005 stipule en effet que tous les logements des bâtiments d'habitation collectifs doivent être accessibles, ou à tout le moins facilement adaptables, à une personne en fauteuil roulant. Ces normes « ont un coût direct important (...) : entre 5,5 % et 6 % de renchérissement », note le CAS. D'où sa proposition, « dans un contexte de finances publiques contraintes », d'assouplir la loi, en n'imposant plus qu'un pourcentage de logements adaptés dans les programmes neufs, afin de dégager des moyens pour financer l'adaptation du parc existant. C'est ce qu'on appelle déshabiller Paul pour habiller Jacques. Sans garantie de succès, ni vision à long terme : les logements neufs d'aujourd'hui, accessibles à tous, n'auront pas besoin d'être aménagés demain...

     

    Source : APF FAIRE FACE

  • Parents handis, ça roule !

    Un blog par et pour les parents en situation de handicap & ouvert aux autres


    Le blog des parents d'enfants en situation de handicap de l'APF (GPH)

    vient d'être mis en ligne.

    Les parents en situation de handicap pourront disposer sur ce blog d'informations et d'actualités sur les problématiques qui les concernent (droit des familles, modes de garde, aides techniques...).
    Ils y trouveront également des témoignages de parents, des trucs et astuces, ainsi qu'une possibilité de s'inscrire à la newsletter de groupe et de disposer ainsi de toute leur actualité.


    http://parentsh.blogs.apf.asso.fr

  • Le rugby-fauteuil, un sport viril mais correct

    Le quad rugby se pratique dans plus de trente pays dans le monde dont la France.

     

    On peut être dans un fauteuil roulant et pratiquer un sport de contact. Créé en 1977 à Winnipeg, au Canada, le Quad Rugby, ou "rugby-fauteuil", est devenu une discipline paralympique aux Jeux de Sydney, en 2000. Pratiqué par des milliers de sportifs en situation de handicap dans quelque trente pays, le rugby-fauteuil se joue sur un terrain de basket, avec un ballon de volley. Des buts et une surface de réparation sont tracés à ses deux extrémités.

     

    "Les règles du rugby-fauteuil sont une combinaison des règles du rugby, du basket et du hockey", explique la Fédération française de handisport, sur son site. "Chaque équipe est composée de quatre joueurs sur le terrain et huit remplaçants. Selon le niveau d'atteinte du handicap, les joueurs sont classés grâce à un nombre de points compris entre 0,5 et 3,5 points. Le maximum de points autorisés pour les joueurs en jeu sur le terrain ne doit pas dépasser 8."

     

    La partie se décompose en quatre périodes de huit minutes où le vainqueur est celui qui possède le plus de points. Ces derniers s'inscrivent en portant la balle derrière la ligne de but adverse en touchant ou dépassant cette ligne avec les deux roues. Les contacts entre fauteuils sont autorisés, mais pas entre les joueurs.

     

    "ACCESSIBLE AUX PERSONNES TÉTRAPLÉGIQUES"

     

    Les fauteuils utilisés se distinguent selon le secteur de jeu : offensif ou défensif. Le fauteuil offensif est utilisé par le joueur classifié de 2 à 3,5 points ; court et arrondi, il pénètre la défense adverse. Le fauteuil défensif, plus long et avec des bumpers (qui permettent d'accrocher les adversaires), est utilisé par le joueur classifié de 0,5 à 1,5 point.

     

    La Fédération précise que c'est aussi "le seul sport collectif en fauteuil roulant manuel accessible aux personnes tétraplégiques", qui n'utilisent pas quotidiennement un fauteuil pour se déplacer. Ce qui est le cas de nombreux handicapés souffrant uniquement d'une déficience des membres supérieurs (amputation, limitation dans les articulations, malformations). Échange, création de liens sociaux, valorisation de l'individu au travers un collectif, les valeurs que porte ce sport sont universelles et aident les pratiquants à surmonter leur handicap en les sortant de l'isolement.

     

    Présentation de la discipline, avec Michel Terrefond, directeur sportif de l'équipe de France de rugby-fauteuil :

     

     

     

    La bande annonce du documentaire "Murderball",

    consacré à l'équipe américaine de Quad Rugby :

     


     

    Pierre Le Clainche

     

    Source : Le Monde.fr

    Catégories : VIDEO Imprimer
  • Jonathan soulève des montagnes

    Un passage chez ses partenaires financiers, à Cahors, puis la présentation de son nouveau projet figuraient vendredi au menu de Jonathan Dupire, handicapé et déterminé à changer la vie de ses « frères » de galère.

     

    Jonathan Dupire va toujours au bout de ses envies, de ses idées... même s'il est parfois à bout de forces, à bout de souffle.

     

    Son handicap moteur et cérébral qui l'a frappé dès la naissance, il y a 29 printemps, est très lourd.

     

    Mais ce Cadurcien titulaire d'un Master en droit public acquis à Bordeaux, parvient à soulever des montagnes pour aider les autres. Cela inspire le respect. Ce mot est toutefois bien faible pour saluer les performances de ce jeune homme, fondateur et président de l'association Globe Roller.

     

    Après avoir réussi le concours de rédacteur territorial, il s'est lancé dans la conception de guides touristiques départementaux destinés aux personnes handicapées. Le Lot, le Tarn, le Tarn-et-Garonne et l'Aveyron disposent déjà de ces précieux guides. « Dans ces départements, j'ai recensé les infrastructures touristiques, les hôtels, les restaurants, les gîtes ou encore les campings accessibles aux handicapés. Ces informations spécifiques peuvent être consultées sur le site de mon association : http://globe-roller.com. Le guide peut également être commandé », précise Jonathan. « D'autres documents mentionnant les points d'accès aux handicapés existent, certes, mais cette accessibilité est le plus souvent vérifiée par une personne valide. Ce n'est pas le cas pour mon guide », ajoute-t-il.

     

    Une simple marche dans un établissement est un vrai rempart pour les personnes à mobilité réduite.

    « Certains responsables n'en ont pas encore tout à fait conscience », déplore Jonathan, soucieux de sensibiliser autant les responsables de sites touristiques que les pouvoirs publics.

    Son approche est intelligente et fine, dans la mesure où il a imaginé un système de graduations pour évaluer l'accessibilité. De quoi permettre aux établissements de progresser et de combler encore certaines lacunes récurrentes.


    Une entreprise de conseils

    Jonathan va de l'avant. Ses jambes, ce ne sont que quatre roues sous un fauteuil. Mais cela ne l'empêche pas de se hisser au niveau des hauts responsables politiques, des financiers et des ingénieurs susceptibles de prêter une oreille attentive à ses projets.

    Une autre idée a fleuri dans son esprit créatif. « Je voudrais apporter mon expérience aux architectes et aux collectivités locales pour qu'ils prennent en compte mes conseils en amont de leurs projets de constructions. Je veux rendre l'accessibilité la plus effective et pertinente possible », lance-t-il dans un grand souffle.

     

    Pas celui de l'épuisement, mais plutôt le souffle de l'enthousiasme.

     

    Celui qui permet à Jonathan d'accomplir des pas de géant. Ce souffle qui métamorphose son « je veux » en « je peux ». Son handicap n'est pas un frein à ses initiatives. Jonathan Dupire en a fait une force, un élan pour les autres. Respect, écrivions-nous au début. En effet, le mot est faible.

     

    Admiration conviendrait mieux.


    Un soutien sans faille

    Reconnaissant, Jonathan Dupire sait que, jusqu'à présent, ses projets ont pu éclore « grâce au soutien constant et à l'appui financier de Jean-Jacques Raffy et Jean-Pierre Astorg », respectivement président et vice-président de la caisse régionale du Crédit agricole Nord Midi-Pyrénées. Vendredi, à Cahors, les deux hommes ont renouvelé leurs encouragements à l'égard de celui qu'ils suivent et aident depuis le début. Jonathan les étonne et les incite à continuer à le soutenir.

     

    Source : LADEPECHE.fr

     

     

    Voir une autre vidéo de Jonathan Dupire

    J'ai testé le métro parisien en fauteuil roulant

  • Le livre de Jean-Christophe Parisot

    Jean-Christophe Parisot, le premier sous-préfet handicapé, se confie dans un livre

     

    Jean-Christophe Parisot est un pionner. Premier étudiant tétraplégique diplômé de Sciences-Po ; fondateur du premier parti politique ayant pour but de promouvoir les droits des personnes en situation d'handicap ;  premier sous-préfet en fauteuil roulant… : ce myopathe de 44 ans conte son destin hors-normes dans Préfet des autres. Avec un peu trop d’emphase, parfois : « grâce à la fougue que nous partagions, nous entrâmes dans la légende démocratique », écrit-il ainsi à propos du collectif des démocrates handicapés !

     

    Lire la suite sur Faire Face

     

    Voir article sur Mr Parisot sur ce blog :

     

    Jean-Christophe PARISOT : Sous-préfet et secrétaire général du Lot.