Selon une étude américaine dont les résultats ont été présentés vendredi 1er juillet à la première Conférence Internationale sur la Prévention et le Contrôle des Infections (ICPIC) de Genève, l'utilisation de surfaces en cuivre permet de réduire de 40 % le taux d'infections dans les hôpitaux (3). L'étude révèle que dans plus d'un cas sur 3, les infections hospitalières sont contractées par contact avec des objets et surfaces contaminées. En éradiquant 90 à 100 % des bactéries (4), y compris les bactéries multi-résistantes (BMR) dont le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM), le cuivre s'érige comme une barrière de prévention de premier choix pour combattre les infections dans les hôpitaux, mais aussi dans notre environnement quotidien.
Le centre hospitalier de Rambouillet dans les Yvelines (78) s'apprête à équiper ses services de réanimation et de pédiatrie avec des éléments en cuivre et alliages de cuivre antibactériens. Il devient ainsi le premier hôpital français à recourir au métal rouge pour lutter contre les maladies nosocomiales. L'installation dans les chambres et les espaces communs de poignées de porte, mains courantes, robinets, barres de lits, plaques de propreté et plateaux roulants labellisés Antimicrobial Copper (2), débutera au mois d'août.
Le cuivre éradique les bactéries
Jean-Pierre Richard, Directeur de l'hôpital de Rambouillet explique : « Les très bons résultats des essais qui ont eu lieu ou sont actuellement en cours dans des hôpitaux du monde entier sont à l'origine de notre décision. Tous montrent que les surfaces en cuivre et alliage de cuivre dans les hôpitaux éradiquent continuellement les bactéries, y compris les plus résistantes. Si notre hôpital se classe déjà dans la meilleure catégorie des établissements qui luttent contre les maladies nosocomiales, nous souhaitons montrer l'exemple à travers une politique de prévention à la pointe des innovations ».
Les tests de laboratoire et les expériences in situ réalisées depuis 2007 montrent en effet que les surfaces en cuivre éradiquent naturellement 90 à 100 % des bactéries telles que le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM) de manière continue dans le temps (4). Associé au respect strict des règles d'hygiènes et au lavage systématique des mains, le cuivre permet de réduire considérablement les risques d'infection par contact.
L'hôpital de Rambouillet va également mesurer l'impact du dispositif mis en place sur le nombre de maladies contractées dans les deux services équipés d'éléments en cuivre et alliages de cuivre. Les premiers résultats devraient être disponibles dans un an. Rappelons qu'en France, les maladies nosocomiales sont responsables de plus de 3 500 décès (1) par an. En sus de ce bilan humain, le rapport Vasselle de 2006 sur la politique de lutte contre les infections nosocomiales estime que ce fléau coûte entre 2,5 et 6 milliards d'euros chaque année à l'assurance-maladie.
B.P
(1) Ministère de la Santé et des Sports, « Infections nosocomiales : nouvelles mesures de lutte et classement des établissements de santé & Mise en place des indicateurs de sécurité du patient et de qualité des soins », 21 janvier 2009.
(2) Lancée par l'International Copper Association (ICA) en mars 2010, la marque Antimicrobial CopperTM et son logo associé Cu+ distinguent les produits et surfaces de contact en cuivre ou alliages de cuivre à l'efficacité antibactérienne prouvée.
Pour plus d'infos www.antimicrobialcopper.com
(3) L'expérimentation est menée dans les 3 hôpitaux suivants : Memorial Sloan Kettering Cancer Center de New York, la Medical University of South Carolina (MUSC) et le Ralph H. Johnson VA Medical Center, tous deux à Charleston, en Caroline du Sud. Les éléments fréquemment touchés comme les barres de lit, les plateaux des tables roulantes, les boutons d'appels et les pieds à perfusion ont été remplacés par des équivalents en cuivre antibactérien.
(4) "Role of copper in reducing hospital environment Contamination". A.L. Caseya, D. Adamsa, T.J. Karpanena, P.A. Lambertb, B.D. Cooksonc, P. Nightingalea, L. Miruszenkoa, R. Shillama, P. Christiana and T.S.J. Elliotta. Journal of Hospital Infection (2010); 74 (1): 72-77.
Source: http://www.batiweb.com