Remarcher grâce à la stimulation électrique de la moelle épinière ?

Bien que l'avancée décrite ci-après semble prometteuse, le chemin à parcourir reste encore long. En effet, les résultats obtenus chez l'américain Rob Summers ne sont qu'une première étape avant d'éventuellement marcher à nouveau. Tout d'abord, la technique décrite ici (stimulation épidurale) ne peut être appliquée que si la section de la moelle épinière est incomplète (besoin pour le patient de posséder encore quelques fibres nerveuses ou "câbles" capables de conduire l'influx électrique). Ensuite, l'expérience nécessite d'être répétéé chez d'autres patients. Ce préalable posé, voici l'histoire de Rob, résumée à partir de l'étude publiée ce mois, dans la revue scientifique anglaise The Lancet. L'article gratuit est en anglais et nécessite de s'enregistrer au préalable. Une adaptation en français est disponible sur le site du figaro.fr.


En 2006, cet ancien basketteur de haut niveau devient paraplégique à la suite d'un accident de voiture. Entièrement paralysé en dessous du tronc (lésion lésée de la dernière vertèbre cervicale), Rob a conservé cependant une légère sensibilité au niveau des jambes. Comme l'explique le Professeur Susan Harkema, neurochirurgienne à l'Université de Louisville, Etats-Unis, et co-auteur de cette publication, « en se fondant sur des expériences réussies chez des animaux, nous avons décidé d'essayer de stimuler électriquement la moelle épinière de Rob à l'aide électrodes ». Ces électrodes ont été chirurgicalement implantées au niveau médullaire et reliées à une batterie placée sous la peau. La restauration de la motricité passe par une télécommande, le dispositif pilotant le déclenchement et l'intensité de chaque stimulation.

 

La récupération fonctionnelle et les progrès de Rob Summers sont spectaculaires. Avec l'aide d'une tierce personne, le jeune homme arrive à se remettre debout et à mobiliser ses muscles : à découvrir en images.


Les 2 vidéos sont en anglais


 

« La stimulation électrique médullaire permet de mimer les signaux normalement émis par le cerveau pour initier les mouvements. Elle pourrait réactiver des circuits neuronaux ou stimuler la plasticité cérébrale », poursuit la neurochirurgienne.


On ne peut que se réjouir de ces données expérimentales. Mais les mécanismes mis en jeu restent encore à élucider et, comme précisé en introduction, les expériences sont à répéter et à généraliser à d'autres patients. O.CF

 

 

Source: www.faire-face.fr

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