Cahors. Handicap : Le Montat persiste et «signe»

Une initiation qui permet de prendre la mesure des difficultés des sourds ou malentendants./ Photo DDM Marc Salvet. ()

Enseignement

Une initiation qui permet de prendre la mesure des difficultés des sourds ou malentendants./ Photo DDM Marc Salvet.


Le silence se fait brutalement dans la classe de seconde du lycée de Cahors - Le Montat lorsque Stéphanie Libert, enseignante, annonce à ses élèves : «à partir de maintenant, on ne communique plus que par signes». Les élèves défilent au centre de la pièce et dialoguent plus ou moins facilement à travers des gestes maîtrisés. Ils signent leur nom, leur adresse et date de naissance.

«Ce projet est né dans le cadre de l'Enseignement à l'initiative de l'établissement», explique Stéphanie Libert. Cette initiation a lieu dans le cadre d'une sensibilisation au handicap, onze élèves de seconde sont concernés par cette formation. «Nous avons choisi de mettre en place un travail sur le handicap et ses différents types, nous avons travaillé sur le handicap moteur et maintenant sur le sensoriel.»


Le lycée des territoires au Montat propose pour la deuxième année consécutive une initiation à la langue des signes dans une classe de seconde de Sapat (Service aux personnes et aux territoires). Ces élèves sont destinés aux métiers de la petite enfance ou auprès des personnes âgées, «mais elles peuvent être amenées à être en contact avec des personnes handicapées», précise l'enseignante.


Maëlle Nougaret, qui a suivi la formation en langue des signes de l'université de Toulouse, intervient pendant trois heures à travers quatre cours. Au-delà de la simple découverte d'un langage, il s'agit pour les enseignantes de donner les rudiments de la langue pour que les élèves puissent véritablement dialoguer. «Notre but est d'aller plus loin qu'une simple sensibilisation, les élèves peuvent à présent communiquer sans soucis avec des mots d'usage courant. Ils peuvent se présenter et connaissent l'alphabet, l'habitat… mais aussi le vocabulaire plus directement lié à leur formation professionnelle.»


Sophie Déroche

Source : LADEPECHE.fr

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