Cahors (46) - Interview d'Yves-Eric Desmoulins dresse un bilan très mitigé de l'accessibilité aux handicapés dans le Lot./ Photo DDM
La législation, en 2015, doit généraliser l'accès aux handicapés. Où en est-on et comment notez-vous le Lot ?
Il y a eu un amendement législatif l'été dernier. On attend désormais l'ordonnance mais du retard a été pris dans les agendas d'accessibilité, tant du côté des établissements recevant du public que les organisateurs de transports. On aura des éléments au 1er janvier mais on devrait déjà les avoir. Concernant Cahors, elle se trouve à la 88e place sur 96 chefs-lieux. C'est une catastrophe. Si la municipalité fait des efforts, elle n'est pas près de changer trente ans d'immobilisme, de retard mental. De plus, le système de transport du Grand Cahors n'est pas adapté. Depuis 2005, ils avaient le temps de le faire. Figeac, on peut aller voir un film au cinéma contrairement à Cahors mais ça reste insuffisant. D'autres communes aménagent leur voirie en tenant compte du handicap. C'est mitigé.
Vous avez un déficit de 62 864,65 €. Cela semble colossal. Comment l'expliquez-vous ?
On doit être présent sur le territoire ; ça exige des moyens humains mais aussi des locaux. Et vu les subventions intercommunales et communales que l'on reçoit… Enfin, on retrouvera l'équilibre au plan national. Pour l'instant.
Le redécoupage territorial peut-il faciliter la prise en compte du handicap dans le Lot ?
Pas plus que maintenant. On va conserver la proximité mais l'immobilisme est encore criant. Il y a de l'argent nulle part et je n'ai pas l'espoir de choses meilleures.
Propos recueillis par Nicolas Perrin de ladepeche.fr