A TOULOUSE demain le 27 mai de 12 heures à 18 heures, les personnes en situation de handicap et à mobilité réduite se mobilisent place Saint-Etienne devant la Préfecture. Pour Odile Maurin, représentante départementale de l'Association des Paralysés de France (APF 31). «Comme tous les autres citoyens, nous demandons à pouvoir vivre dignement, nous déplacer, faire nos courses, étudier, travailler, Ce n'est pas notre situation de handicap ou nos problèmes de mobilité, mais l'inaccessibilité des lieux dans lesquels nous devons ou souhaitons nous rendre et celle des transports qui posent problème, avant tout en raison de la non-adaptation de notre société à nos différences.» Les enfants en bas âge, les femmes enceintes, les parents avec poussette, les personnes âgées, les cyclistes, les piétons doivent faire face aux mêmes obstacles.
En France, l'application de la loi traîne en matière d'accessibilité.
«Depuis 40 ans, 2 lois ont été adoptées en 1975 puis 2005 par nos gouvernants pour faire tomber ces obstacles.» La loi de 2005 donnait 10 ans pour rendre notre pays accessible. En 2015, constat d'échec de la mise en œuvre. Malgré quelques progrès, comment passer sous silence le fait que nous ne puissions toujours pas prendre le train ou l'autocar ? Comment accepter que des enfants en situation de handicap ne puissent être scolarisés faute de bâtiments accessibles ? Dénonçant l'absence de volonté politique de nos gouvernants ! «Oui mais cela coûte cher» nous répond-on souvent, au lieu de se demander combien coûte l'inaccessibilité de notre société ! Le surcoût dans le cadre d'une construction neuve n'est que de 1 % selon la Banque Mondiale. En Espagne, le retard constaté au début des années quatre-vingt-dix est rattrapé depuis longtemps. Alors «Stop». Aujourd'hui Le Collectif demande donc aux Sénateurs de revoir la copie du Gouvernement et de suspendre la mise en œuvre.
Source :Th. Gausserand de ladepeche.fr