Après le vote de la honte des Sénateurs qui ont ouvert la voie, début juin, à la dégradation de l’accessibilité, les députés leur ont emboité le pas, en adoptant un texte rétrograde, ne respectant pas les droits fondamentaux des personnes.
Le 11 février dernier, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, s’était pourtant engagé auprès de l’APF et du Collectif pour une France accessible à ne pas ratifier l’Ordonnance en l’état et à la modifier de manière substantielle en faveur de l’accessibilité universelle. Une trahison de plus faite aux personnes en situation de handicap !
L’APF a certes noté les interventions remarquées de certains députés qui ont rappelé l’enjeu pour les personnes concernées. Mais le reste du débat consacré au pragmatisme et au pseudo-réalisme économique, a servi de fait les intérêts économiques et budgétaires des lobbies privés et publics, sous l’impulsion du Gouvernement, au détriment des attentes des citoyens !
L’APF et le Collectif pour une France accessible étaient réunis hier à côté de l’Assemblée nationale pour interpeller une fois encore les députés et leur remettre les 232 000 signatures pour l’accessibilité collectées sur change.org/accessibilite. Manifestation qui s’est déroulée dans un climat tendu : les militants ont été bloqués par les forces de l’ordre au moment d’aller remettre la pétition, une personne s’est retrouvée à terre et un dossier de fauteuil roulant a été cassé !!
Alors que l’obligation d’accessibilité date de 1975, renforcée par la loi de 2005, cette Ordonnance est une honte pour l’Etat français qui vient de détruire toute ambition d’accessibilité, sans porter aucune considération aux besoins des personnes entravées quotidiennement dans leur mobilité.