Censée faciliter l’accès des personnes malades au crédit
Un an après la mise en place de la convention Aeras, l’accès à l’emprunt lorsque l’on est malade est-il devenu plus aisé ou reste-il encore un parcours du combattant ? Et bien, la réponse se situe entre les deux.
Certes, d’après la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurances), « la garantie spécifique couvrant le risque invalidité mise en place par tous les assureurs a permis d’augmenter le nombre de personnes malades ayant accès à l’emprunt ». Cependant, les chiffres exacts des prêts accordés ne seront connus qu’en 2013...
Ce qui est certain, en revanche, c’est que la prise en compte des progrès de la médecine par les compagnies d’assurances, ainsi que la simplification des démarches administratives, n’ont pas beaucoup progressé.
Peu d’avancées, pas de compromis
Avec un délai de plus de dix mois pour créer la commission études et recherches, chargée d’apporter des critères objectifs aux assureurs afin d’évaluer les risques médicaux, les acteurs responsables semblent avoir en effet pris leur temps. « Cela aurait pu aller plus vite », estime Karim Felissi, en charge du dossier Aeras pour la Fnath, l’Association des accidentés de la vie.
Ensuite, comme le souligne Marc Morel, directeur du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), « l’harmonisation des questionnaires médicaux entre différentes compagnies d’assurances n’a pas encore abouti ».
D’après Le Parisien, dans son édition du 9 mars, « un compromis devrait être trouvé prochainement, même si cette harmonisation donne lieu à des négociations "féroces" ». Parmi les principales interrogations : celle de savoir jusqu’où les questions médicales doivent remonter dans le temps avant de permettre d’emprunter de l’argent, ou encore si l’on doit être obligé de déclarer une maladie toute sa vie, même en cas de guérison.
Autant de questions délicates sur lesquelles les assureurs ne semblent pas encore prêts à s’accorder.
Article de O. Clot-Faybesse de Faire Face