Accessibilité : le commerce local doit réagir avant juin

Cahors (46) - Centre-ville

 

Yann Morizur, gérant du French Coffee Shop, rue Nationale, remplit parfaitement les conditions d'accessibilité à son établissement pour les personnes handicapées, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur./Photo Marc Salvet.

 
 
Yann Morizur, gérant du French Coffee Shop, rue Nationale, remplit parfaitement les conditions d'accessibilité à son établissement pour les personnes handicapées, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur./Photo Marc Salvet.

 

La législation en matière d'accessibilité, parfois méconnue, veut faciliter l'accès des commerces aux personnes handicapées. Des contrôles stricts seront opérés dès septembre.

 

 L'association Cahors Actif, qui tenait son assemblée générale mercredi soir, a ouvert un long chapitre sur le thème de l'accessibilité des personnes handicapées dans les commerces de proximité. Des amendes pourraient être infligées aux commerçants en retard dans ce domaine «sur simple dénonciation des clients handicapés non satisfaits par les conditions d'accès aux boutiques», prévient François Sol, président de Cahors Actif.

Des manques ont été constatés sur le boulevard Gambetta et dans certaines rues jouxtant cette principale artère de la ville. Dans ce paysage urbain, la rue Nationale fait figure de première de la classe en matière d'accessibilité (lire notre encadré). François Sol a sollicité Alain Laneau, chargé de mission sur l'accessibilité à la direction départementale des territoires, avec lequel il a détaillé la procédure à suivre. «Chaque commerçant doit d'abord posséder son attestation ERP (établissement recevant du public). Ce document est obligatoire pour constituer un dossier stipulant que l'établissement peut accueillir des personnes à mobilité réduite. Ce dossier est disponible sur le site www.accessibilite.gouv.fr. Il doit comporter un plan des aménagements du magasin. Des contrôles auront lieu à partir du 27 septembre».

 

Des dérogations possibles

 

 Le calendrier est plus serré que cela pour les commerçants qui n'auraient pas encore réalisé les modifications imposées. «Ils ont jusqu'au 27 juin pour déposer en mairie leur dossier en quatre exemplaires. Dans celui-ci, ils doivent préciser les travaux qu'ils accompliront pour se mettre aux normes en vigueur en matière d'accessibilité. S'ils agissent dans ces délais, ils pourront alors bénéficier d'une dérogation et disposeront d'un délai de trois ans pour réaliser les aménagements», souligne François Sol.

 

Ces travaux représentent de grosses dépenses pour des commerçants qui n'arrivent déjà pas à rentrer dans leurs frais. Des consommateurs handicapés, quant à eux, n'arrivent pas à rentrer dans certaines boutiques.

 

Le chiffre : 27 juin 2015 > Dérogation. C'est la date limite de demande d'une dérogation afin d'obtenir un délai pour réaliser des travaux d'accessibilité dans un commerce.

 

Rue Nationale : l'exemple à suivre

 

 La rue Nationale, revue et corrigée avec un revêtement tout neuf, est un bon exemple en matière d'accessibilité. «Il n'y a pas de marches devant les boutiques. Dans une rue commerçante, l'idéal c'est que le seuil des trottoirs soit à la hauteur du seuil des commerces», lance François Sol. «C'est précisément le cas dans la rue Nationale», ajoute-t-il. Mais ce chantier a été engagé par la ville, pas par les commerçants qui n'ont donc pas eu à supporter le coût de l'amélioration des conditions d'accessibilité. Toutes les rues de la ville ne sont pas à un tel niveau et donc tous les commerçants ne bénéficient pas du même traitement. Le temps presse. C'est le hic.

 

 Source: Jean-Luc Garcia de ladepeche.fr

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