escarres

  • Médecine: des décharges électriques contre les escarres

    Un mal bien connu des patients à mobilité réduite faisant l'objet d'une étude depuis quelques années aux États-Unis vient de trouver un traitement pour le moins original à base de décharges électriques.


    Ce mal, ce sont les escarres, une altération des tissus allant jusqu'à la nécrose et principalement due à une surpression de l'irrigation sanguine du fait d'une position statique prolongée.

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  • Un tissu intelligent contre les escarres

    Anticipons quelque peu le contenu du dossier de mars de Faire Face sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication pour présenter un dispositif de prévention, innovant, intelligent et, évidemment, communicant. Il s'agit d'un capteur de pression textile, jouant le rôle d'une seconde peau et visant à détecter chez une personne soumise à de longues périodes d'inactivité, les situations à risques pouvant provoquer une escarre.

    Comment ça marche ?

     

     

    Placé dans la housse d'un coussin ou d'un fauteuil, le capteur transmet le signal de surpression (à l'origine de l'ulcération de la peau) à un boîtier électronique qui, à son tour, relayera l'information à une montre ou à un smartphone. Le patient sera ainsi averti de l'urgence d'un changement de position, afin d'éviter toute formation d'une "plaie de lit", si redoutable et longue à guérir.



    Porté par l'équipe de Yohan Payan (directeur de recherche au laboratoire grenoblois TIMC-Imag/CNRS) et en collaboration avec l'Institut français du textile et de l'habillement, ce projet de tissu intelligent est à l'origine de la création d'une start up baptisée Texisense. Texisense prévoit de débuter la commercialisation de son dispositif vers 2014. D'autres produits innovants seront à découvrir dans le numéro de mars de Faire Face.  

    Article de O. Clot-Faybesse de FAIRE FACE.fr

  • Soins des escarres en première mondiale

    « En un quart d'heure à peine, la plaie souillée laisse place à une chair saine.

     

    Une première mondiale a eu lieu en France mercredi 23 février à l'hôpital Lapeyronie de Montpellier (34) : la détersion parfaite d'une plaie profonde grâce à une nouvelle technique chirurgicale, venue des États-Unis. Fondateur de l'unité des plaies et cicatrices où l'événement s'est déroulé, le Docteur Luc Téot répond aux questions de Faire Face.


    FF : L'appareil utilisé par vos soins pour la première fois en France mercredi dernier vient des États-Unis. Comment avez-vous été informé de son existence et formé à son utilisation ?


    Docteur Luc Téot : L'outil est conçu et fabriqué par la compagnie américaine Arthrocare, à Austin, Texas. Celle-ci nous a sélectionnés parce que nous sommes la première équipe française spécialisée dans les problèmes complexes de plaies. Certainement aussi parce que je suis le président de la  Société mondiale des Plaies et Cicatrisations et directeur du journal scientifique Wound Technology. L'équipe d'Arthrocare nous a rendu visite pour mener ensemble plusieurs séances d'essais. Convaincus, nous avons persuadé les décideurs.

     

    FF : Comment utilisez-vous cette nouvelle technique et pour quels bénéfices ?


    Dr L.T : L'intervention se fait avec ou sans anesthésie selon la sensibilité du patient. Avant l'outil américain, nous devions gratter la plaie avec une curette, sans plus de précision dans le geste. Et surtout, s'il restait des germes, la peau greffée s'infectait et ne prenait pas.

     

    Aujourd'hui, l'outil en question, le Wound wand, c'est-à-dire ''débrideur de plaies'', de la forme d'un fin stylo, présente une sonde qui désintègre toutes les cellules nécrosées et les aspire. En un quart d'heure à peine, la plaie souillée laisse place à une chair saine, raccourcissant ainsi le délai de cicatrisation. À ce jour, nous en sommes au stade des hypothèses mais tout porte à croire en la destruction des germes sur 5 à 6 jours, ce qui améliore la qualité de la greffe de peau qui s'en suit. D'ici un mois, nous diffuserons un rapport auprès de la communauté scientifique.


    FF : Quels types de plaies peut soulager ce précieux outil ?


    Dr L.T : Toutes les plaies dites ''complexes''. Celles-ci composent 10 % des plaies chroniques. Malgré différentes tentatives, ces plaies ne cicatrisent pas depuis plus d'un an : brûlures, fractures ouvertes, ulcères de jambes, plaies du diabétique, escarres paraplégiques et non paraplégiques, par exemple. On estime que, passé un délai de six mois, ces plaies ne se refermeront pas. D'où de graves conséquences physiques et psychologiques pour le patient.


    FF : À l'heure actuelle, les patients nécessitant ce type d'intervention sont-ils nombreux ?


    Dr L.T : Oui, le délai d'attente est actuellement d'environ huit semaines, sauf en cas d'urgence bien sûr.

     

    FF : À votre avis, cette innovation chirurgicale fera-t-elle des émules auprès d'autres CHU ?


    Dr L.T : Assurément. Toutes les équipes spécialisées vont s'en emparer : dès le mois d'avril, l'hôpital parisien Rothschild la testera, suivi du CHU de Caen (14) fin 2011 et d'autres suivront. En plus de ces progrès thérapeutiques, la démarche est convaincante aussi sur le plan financier, argument non négligeable aujourd'hui.


    Propos recueillis par C.B


    Source: faire-face.fr

     

    Le CHU, maître dans la guérison des plaies : article de 20 minutes.fr