Transport - Page 34

  • Accessibilité et handicaps : les transports avancent lentement

    « C’est invivable. Si je n’avais pas de famille ici, à Marseille, j’irais m’installer dans une ville où je peux circuler facilement. » Linda Amroun se déplace en fauteuil roulant électrique dans les rues de la deuxième ville la plus peuplée de France. Elle ne peut emprunter que ses deux lignes de tramway. Le métro, lui, est totalement inadapté. Quant au bus,  seules deux lignes sur 79 sont accessibles.

     

    Comme de nombreux Marseillais en situation de handicap, Linda doit donc avoir recours à Mobi Métropole, le service public de transport adapté pour personnes à mobilité réduite. « Il faut réserver une semaine à l’avance ! Qui est capable de prévoir tous ses déplacements ainsi ? Mais je n’ai pas le choix : mon handicap m’empêche de conduire. Et quand bien même j'aurais mon permis, ce n’est pas avec les 790€ de mon allocation adulte handicapé que je pourrais me permettre d’avoir une voiture. »

     

    Pour lire la note entièrement de Franck Seuret  de Faire Face , veuillez cliquer ici

  • Semaine du handicap : Grenoble, ville la plus accessible de France

     

    Des transports adaptés, des entreprises qui embauchent, des subventions pour les commerces… Grenoble a été classée ville la plus accessible de France pour les handicapés par l'association des paralysés de France.


    Source : WAT.tv


    Autre reportage vidéo sur le baromètre APF de l'accessibilité

    Lyon en fauteuil roulant

     

    Le baromètre APF de l'accessibilité 2012 fait bouger les villes!

    Un classement des 96 chefs-lieux départementaux selon leur degré d’accessibilité

  • Handicap. Transports : le coup de gueule de l'APF

    Les membres de l'association ont acquis un nouveau minibus./ Photo DDM, M M


    Les membres de l'association ont acquis un nouveau minibus./ Photo DDM, M M


    Ambiance électrique hier lors de l’assemblée générale de l’association des paralysés de France du Lot. En fin de séance, le sujet relatif au transport pour les personnes handicapées a déclenché de vives réactions. Noëlle Boyer, conseillère municipale déléguée aux personnes âgées et handicapées a été prise à partie. «La commission communale d’accessibilité à demandé début 2013 que l’on étudie la question du transport à la demande pour les personnes handicapées. Courant 2013, on a changé de délégataire. La demande n’a semble t-il pas été prise en compte lors du transfert» indique l’élue . «C’est une question qui avance lentement. On a 14 véhicules accessibles sur 16. À Cahors sur 170 arrêts de bus, 13 sont accessibles. On a du boulot. Quand on refait une voirie, on abaisse les trottoirs. On fait au fil de l’eau. L’aménagement d’un arrêt coûte 15 000 €», explique-t-elle. «Nous, on veut un transport à la demande pour les personnes à mobilité réduite, pour aller chercher les personnes à leur domicile et les ramener. Nous sommes allées dans d’autres villes pour voir comment ça fonctionnait», poursuit-elle.

     

    À l’heure actuelle un transport à la demande est en test, il n’est pas finalisé. C’est là que le bât blesse. «Ce service ne s’adresse pas aux personnes handicapées. Je ne suis pas optimiste par rapport à 2015. Il reste 410 jours avant l’échéance. À l’association, on a un seul bus, un seul chauffeur. Aujourd’hui, des gens ne sont pas là car il n’y a pas de transport» déplore Yves-Eric Desmoulins, directeur de la délégation du Lot.

     

    «Je travaille avec le ministère des transports pour savoir si tout sera en place en 2015. Je suis désolé de voir à quel point, on est en retard . Le problème quand on a un transport à la demande qui n’est pas ouvert aux handicapés, c’est que nous sommes dans l’illégalité. On ne vous croit pas quand vous dites que tout sera prêt en 2015» réagit Pascal Bureau, un administrateur de l’APF national. Il va plus loin, invitant les adhérents à porter plainte pour non-accessibilité au transport. «Puisque c’est illégal» lâche-t-il.

     

    «Même si tout n’est pas facile, linéaire, on a réussi à apaiser les relations. Nous avons bien positionné l’APF pour rappeler tout ce qu’il y avait à faire. L’argument majeur c’est que des sanctions financières impactent les budgets. Il faut être en ordre de marche pour 2015» assure Noëlle Boyer.

    Un nouveau véhicule et une nouvelle pique

     «Nous avons acheté un nouveau véhicule car notre minibus était très âgé. Il datait de 1998.

     

    La rampe n’était plus aux normes. Le confort n’était plus assuré correctement» confie Yves-Eric Desmoulins. L’occasion de pousser un autre coup de gueule . «Nous remercions nos partenaires pour l’achat à savoir, Emmaüs, la CPAM, la MSA, le conseil régional, AG2 R la Mondiale». Pause «Par contre, malgré nos demandes, nous n’avons eu aucune aide du conseil général et du Grand Cahors. Le transport est pourtant de la compétence du conseil général. Pour ce projet là, nous avons compté pour zéro», assure t-il.


    Article et photo de Marielle Merly de LADEPECHE.fr

  • « L’accessibilité change l’usage de la gare. »

    sncf
     
    1,4 million d’euros. C’est la somme que la SNCF a consacrée à la mise en accessibilité de la nouvelle gare Saint-Lazare, achevée en mars 2012. Une paille, rapportée au budget total de ce colossal chantier de modernisation : 250 millions d’euros -et près de dix ans de travaux- ont été nécessaires pour améliorer les flux de circulation des 450 000 voyageurs quotidiens de la deuxième gare parisienne après la gare du Nord.


    Les usagers en situation de handicap n’ont pas été oubliés : « Depuis 2006, la SNCF a instauré un conseil consultatif qui se réunit chaque mois avec les représentants de personnes handicapées, rappelle Laurent Colin, l’architecte chargé de la mise en accessibilité des gares françaises. Résultat : l’accessibilité est entrée dans les mœurs, même si des divergences persistent sur la façon d’y parvenir ! » Et de montrer les guichets de la nouvelle gare, « tous à double hauteur alors que certains préféraient garder un guichet réservé aux personnes en fauteuil ».


    Bandes de guidage et balises sonores pour les aveugles, escaliers avec une double main courante pour les personnes de petite taille, ascenseurs… Autant d’aménagements qui se fondent dans le nouveau décor de la gare. « La plupart des éléments d’accessibilité ne sont pas vus ni perçus comme tels, mais ils profitent à tous, souligne l’architecte, en désignant les petits écrans d’information disséminés ici et là. Les gens n’ont pas encore compris qu’en les consultant, ils accéderont plus rapidement aux quais en évitant les attroupements sous le panneau d’affichage principal ! Cela va prendre du temps, mais l’accessibilité change l’usage de la gare. »


    Texte Aurélia Sevestre de Faire Face – Photo Karine Lhémon


    C'est bien pour la gare Saint-Lazare à Paris, mais pour la gare de Cahors il faudra attendre plusieurs années ? déjà que dans le Lot la SNCF a tendance a vouloir supprimer plusieurs trains et arrêt comme à Gourdon et Souillac

  • Mettre en œuvre le droit au transport pour tous.

    chateauroux

     

    À Châteauroux, dans l’Indre (36), l’élémentaire liberté de circuler est en passe de devenir un droit pour tous. « 90 % des bus sont accessibles aux fauteuils roulants, précise Emmanuel Gerber, responsable du service transports de la Communauté d’agglomération castelroussine (Cac), qui regroupe 15 communes et 77 000 habitants. D’ici 2015, 100 % seront dotés de ce système d’agenouillement et d’une rampe d’accès. Et 40 % des arrêts seront aux normes pour tous les types de handicap avant d’arriver rapidement à 100 %. » En  attendant, là où les travaux n’ont pas encore été réalisés, les personnes à mobilité réduite peuvent quand même embarquer : le bus s’agenouille pour se mettre à la hauteur du trottoir.


    Ici, l’accessibilité a bien avancé car elle a été soutenue par une véritable volonté politique. Et les associations ont été étroitement associées à sa mise en œuvre. À cela s’ajoute le caractère stratégique du dossier transports en commun pour la Cac. Depuis fin 2001, les trajets sont gratuits pour tous les habitants de l’agglomération. « L’objectif est de créer une nouvelle dynamique sur le territoire, mais aussi de mettre en œuvre le droit au transport pour tous », explique Emmanuel Gerber. Vraiment pour tous avec la mise en accessibilité du réseau. Pour la Cac, entre 2012 et 2015, l’investissement accessibilité annuel (300 000 € en moyenne) représente 11 % du budget d’investissement voirie et transport. Un effort non négligeable, certes, mais qui reste raisonnable et ponctuel.


    Texte Franck Seuret de Faire Face – Photo Albin Millot


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    Accessibilité : ils l'ont fait !

    A Cahors 8 bus sur 15 sont conformes, mais les arrêts de bus ne suivent pas, l'APF a testé la ligne 1, la plus fréquentée, 70 % des arrêts ne sont pas accessibles.