JURIDIQUE - Page 31

  • Handicap: le conseil d'Etat confirme l'obligation d'accessibilité des transports

    Le conseil d'Etat a rejeté le recours de la communauté de communes du Pays Voironnais, dans l'Isère, qui souhaitait déroger à son obligation de rendre accessible l'ensemble de ses arrêts de bus aux personnes handicapées.


    En effet, cette dernière avait renoncé, dans son schéma directeur d'accessibilité, à aménager certains arrêts de ses transports en commun, situés en zone rurale et fréquentés « uniquement par quelques scolaires », au motif qu'ils présentaient un surcoût disproportionné au vu de leur "utilité réelle".


    Un motif jugé irrecevable par le conseil d'Etat, qui dans sa décision du 22 juin, rappelle qu'en vertu de la loi du 11 février 2005, « tous les équipements quels qu'ils soient doivent être rendus accessibles », à l'horizon 2015, « sauf à justifier d'obstacles techniques qui ne pourraient être surmontés ». Le conseil d'Etat a ainsi confirmé l'arrêt rendu par la cour administrative d'appel de Lyon qui avait été saisie par un habitant.

     

    « Nous prenons acte de cette décision, mais nous regrettons qu'il n'y ait pas eu une lecture plus pragmatique du dossier, a déploré Patricia Servage, directrice du service des transports de la communauté de communes. Certains arrêts se trouvent sur des routes de campagne et sont de toute façon inaccessibles en fauteuil roulant. Les aménager ne rime à rien.

     

    La collectivité avait prévu d'aménager un peu plus de 40 % de ses 1 300 points d'arrêts pour un coût d'environ 7 millions d'euros. Elle estime qu'équiper l'ensemble de son réseau lui coûterait 20 millions d'euros.

     

    VDC, selon l’Agence France Presse

  • Le Conseil d’Etat rappelle que toute dérogation à la mise en accessibilité doit être justifiée

    C’est une décision importante qu’a rendu, le 22 juin, le Conseil d’Etat en vue de l’objectif d’une France accessible. La plus haute juridiction administrative a estimé qu’une collectivité territoriale ne pouvait arguer d’un «coût global trop élevé » pour ne pas rendre accessible ses réseaux de transport. Mais qu’elle devait justifier « au cas par cas », sa décision de ne pas aménager tel ou tel arrêt de bus, par exemple, en raison « d'un obstacle de nature technique impossible à surmonter ou qui ne pourrait être surmonté qu'au prix d'aménagements spéciaux d'un coût manifestement hors de proportion avec le coût habituellement supporté pour rendre accessible» ce type d’ouvrage. « Cette décision va être publiée au recueil Lebon, qui diffuse les décisions du Conseil d’Etat appelées à faire jurisprudence », se félicite Nicolas Mérille, conseiller national à l’APF.

     

    1 000 arrêts de bus inaccessibles

     

     

    A l’origine de cette affaire, il y a un usager, Olivier Bouret, qui avait attaqué, en 2008, la délibération de la Communauté d’agglomération du pays Voironnais (Isère), approuvant le schéma directeur d’accessibilité du réseau de transports publics. Ce schéma prévoyait l’aménagement d’ici 2015 -l’échéance fixée par la loi de février 2005 pour rendre accessible bâtiments recevant du public et moyens de transport- de seulement 42,5 % des points d'arrêts des lignes régulières. Plus de 1 000 arrêts devaient donc rester inaccessibles « au motif que l'aménagement de l'ensemble du réseau aurait un coût global trop élevé ». Mais la Communauté ne démontrait pas, pour chaque point d’arrêt, qu’il existait des « obstacles techniques impossibles à surmonter, sauf à procéder à des aménagements d'un coût manifestement disproportionné » qui auraient justifié ces dérogations. Son schéma ne respecte donc pas les termes de la loi. Copie à revoir...

     

    Article de Franck Seuret  de Faire Face

  • Déclaration de la réalisation d’aménagements en lien avec le handicap pour le bénéfice du crédit d’impôt sur le revenu

    L’article 200 quater A du code général des impôts prévoit, sous certaines conditions, un crédit d'impôt pour certaines dépenses d'installation ou de remplacement d’équipements spécialement conçus pour les personnes âgées ou handicapées, au titre de l'habitation principale.

     

     Seules ouvrent droit au crédit d'impôt les dépenses effectivement supportées par le contribuable. Elles s'entendent donc, lorsqu'il y a lieu, sous déduction des primes ou aides accordées aux contribuables pour la réalisation des travaux.

     

     Lorsque la prime ou la subvention ne couvre pas l'intégralité du montant des travaux, seul est admis au bénéfice du crédit d'impôt le montant toutes taxes comprises, selon le cas, des dépenses d'acquisition des équipements ou de réalisation des travaux, diminué du montant de la prime ou subvention se rapportant à ceux-ci (instruction fiscale n°5 B-30-05du 23 décembre 2005)

     

    Cette somme doit être renseignée à la case 7WJ de la déclaration n°2042C

    Source :Service juridique droits des personnes et des familles de l'APF

  • Fiscalité / succession : Fiches pratiques

    L'abattement spécifique aux personnes handicapées : Fiche pratique Mise à jour février 2012

    Les droits de mutation à titre gratuit : Fiche pratique Mise à jour février 2012

    Les exonérations de la taxe d'habitation : Fiche pratique Mise à jour février 2012


    - Annexe « Modèle de lettre de demande d'exonération de la taxe d'habitation » à la suite de la fiche pratique


    Les exonérations de la taxe foncière : Fiche pratique Mise à jour février 2012


    - Annexe « Modèle de lettre de demande d'exonération de la taxe foncière " à la suite de la fiche pratique


    L'impôt sur le revenu et les prestations destinées aux personnes handicapées : Fiche pratique Mise à jour février 2012

    Les litiges avec l'administration fiscale : Fiche pratique Mise à jour février 2012


    - Annexe " Lettre de réclamation à l'administration fiscale" à la suite de la fiche pratique


    Les outils de transmission du patrimoine : Fiche pratique Mise à jour février 2012

    Le quotient familial : Fiche pratique

    La redevance audiovisuelle : Fiche pratique Mise à jour février 2012

    Les réductions et crédits d'impôt : Fiche pratique Mise à jour février 2012

    La taxe sur la valeur ajoutée à taux réduit : Fiche pratique Mise à jour février 2012
  • L’Agefiph soutient les auto-entrepreneurs depuis le 1er avril

    Les auto-entrepreneurs handicapés peuvent désormais bénéficier du soutien de l’Agefiph. Depuis le 1er avril, le Fonds a ouvert le bénéfice de l’aide à la création d’activité aux personnes qui démarrent leur auto-entreprise. Un élargissement inéluctable alors que plus de la moitié des 550 000 entreprises créées en 2011 l’ont été par des auto-entrepreneurs. Ce nouveau cadre juridique, instauré en janvier 2009, offre en effet de nombreux avantages (démarches administratives simplifiées, etc.),

    même s’il a bien évidemment ses limites.

     

    Une aide de 6 000 €


    L’Agefiph peut participer au plan de financement de démarrage de l’activité à hauteur de 6 000 € en complément d’un apport de fonds propres de 1 500 €. Ce forfait est remboursable en cas de cession, cessation ou revente de l’entreprise dans les douze mois qui suivent le démarrage. Le Fonds propose également des aides individuelles à la formation et à l’adaptation des situations de travail, une "trousse première assurance", etc.


    Attention : la demande doit être déposée avant l’enregistrement au Centre de formalités des entreprises et être accompagnée de l’avis d’un expert

    (du dispositif Nacre, par exemple) sur l’opportunité d’un financement de l’Agefiph.

    Seuls ont droit à l’aide à la création d’activité les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi et sans activité professionnelle. Les personnes ayant déjà le statut d’auto-entrepreneur ou les salariés dont l’emploi est menacé ne peuvent en bénéficier.


    Article de Franck Seuret de Faire Face