SANTE - Page 119

  • La géologie à la rescousse pour lutter contre l’ostéoporose

    L'ostéoporose consiste en une perte progressive de la matière osseuse, délicate à évaluer. À l'heure actuelle, il n'y a pas beaucoup de moyens de détecter un déficit de matière osseuse aux premiers stades de la maladie, sans un examen de type scanner ou radio.

     

    Par conséquent, elle ne sera souvent détectée chez les personnes qui peuvent en souffrir patients fragiles ou âgés que trop tard, par exemple, lorsqu’une douleur se manifeste ou lors d’une chute qui entraîne une fracture.

     

    Pour dépasser ce problème de diagnostic, des chercheurs américains ont eu l’idée d’emprunter à la géologie une technique utilisée pour l’étude fine de la constitution des roches. Ils ont en quelque sorte "détourné" son application première pour s’en servir à mesurer, non pas les atomes d’une structure minérale, mais le calcium, constituant de nos os. Lorsque l’ostéoporose se produit, ce calcium (plus précisément ses isotopes, c'est-à-dire les atomes ayant un noyau avec un nombre de protons identique mais un nombre de neutrons différent), se retrouve alors dans les urines sous forme de traces.

    Le principe consiste donc à mesurer à travers un test urinaire, les quantités d’isotopes du calcium, dont la teneur variera selon la perte de masse osseuse.

     

    Une étude financée par la Nasa

     

    Ces travaux ont été subventionnés par la Nasa, l'agence spatiale américaine. La raison ? Dans l'espace, en dehors de la contrainte de la pesanteur, les astronautes sont souvent affectés par une diminution difficile à détecter de leur masse osseuse. C'est un problème important qui complique les projets de voyages spatiaux lointains, vers Mars notamment.

     

    Des tests ont été réalisés par les scientifiques de la Nasa sur une dizaine de volontaires, à qui on a demandé de rester allongés pendant 30 jours, une situation sans effort qui entraîne rapidement une perte de matière osseuse. L'analyse isotopique a été assez fine pour montrer des signes de pertes osseuses au bout seulement de dix jours d'alitement.

     

    Les prochaines étapes des recherches vont viser maintenant à étalonner la technique sur des patients souffrant de maladies des os, comme l'ostéoporose ou certains cancers des os. Comme le souligne le professeur Ariel Anbar, principal auteur de l'étude parue dans les comptes-rendus de l'Académie des sciences américaine (PNAS),

    « si nous pouvions, chez les patients à haut risque, détecter plus tôt grâce à une analyse urinaire ou sanguine, toute perte de masse osseuse avant qu’elle ne soit trop importante, cela améliorerait nettement leur traitement ».

     

    Article d'O. Clot-Faybesse de Faire Face - Photo Inserm/Patrice Latron

  • Des rats rendus paraplégiques remarchent après traitement

    Une découverte porteuse d’espoir pour l’homme

    C’est la bonne nouvelle de ce premier jour de juin. Après quinze ans d’expérimentation chez l’animal, des chercheurs de l’Université de Zurich ont obtenu des résultats prometteurs pour soigner les lésions de la moelle épinière. Le détail de ces travaux vient juste d’être divulgué publiquement, à travers la publication d’un article sorti dans le numéro de juin de la prestigieuse revue américaine Science.


    Le principe de tests menés par les scientifiques suisses a consisté à essayer de réactiver les fonctions de la marche chez des rats préalablement rendus paralysés à la suite d’une lésion de leur moelle épinière. Pour y parvenir, les chercheurs ont essayé d’enclencher un travail de guérison à l'aide de stimuli électriques et chimiques.


    Tests chez l’homme dans un ou deux ans


    Comme le détaille le Dr Grégoire Courtine (1)sur France Info ce matin, principal auteur de l’étude, « après deux semaines de neuroréhabilitation avec une combinaison de stimulation électro-chimique et l'utilisation d'un harnais robotisé, nos rats dans cette expérience, non seulement se montraient prêts à marcher, mais ils se sont aussi très rapidement mis à courir, à monter les marches d'un escalier et à éviter les obstacles ». Un schéma explicatif de l’expérience est à télécharger ici.


    Une vidéo, en anglais seulement pour l’instant, illustre aussi ce travail.



     

    Quel espoir une telle avancée soulève-t-elle pour le patient blessé médullaire ? À ce sujet, les chercheurs restent prudents. Ils soulignent ne pas être certains que « des techniques similaires de réhabilitation puissent être utilisées avec succès chez l'humain ». Mais l’observation que des fibres nerveuses lésées pouvaient se régénérer chez le rat suggère tout de même que de nouvelles méthodes pourraient être développées pour améliorer la récupération des personnes paralysées.

    Les premiers essais sur l'homme devraient commencer en 2013 ou 2014.


    Article d'O. Clot-Faybesse de Faire Face


    (1) Président de la Fondation paraplégique internationale (IRP) et patron du département du traitement des blessures de la moelle épinière à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.

  • Un nouveau revêtement pour révolutionner les prothèses


    Les statistiques montrent qu’environ 20% des personnes ayant reçu des implants de la hanche et des genoux son sujets à des complications. Face à cela, des chercheurs du MIT ont fait des recherches pour renouveler ces prothèses.


    Pour éviter les que les patients atteints d’arthrose soient obligés de changer fréquemment leur prothèse, ces chimistes ont développé un nouveau type revêtement. Ce revêtement osseux possède une épaisseur entre 100 nanomètres et un micron. C’est un film ultra-mince qui permet à l’os de se développer plus rapidement. L’implant s’adapte et se stabilise à l’os au bout trois semaines maximum. L’un des composants de l’implant est l’hydroxyapatite, un élément constituant également l’os. Il contribue fortement à la formation de nouveau tissu osseux pour remplir les espaces autour de l’implant. La création de ce nouveau tissu osseux peut aussi réduire les risques d’infection bactérienne autour de l’implant.


    Ce nouveau revêtement pour les os est conçu pour éviter une défaillance prématurée des prothèses. Après l’implant, le patient peut marcher et procéder à la rééducation sans attendre.


    Source: tom's guide


    http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/materiaux-th11/corrosion-et-vieillissement-phenomenes-et-mecanismes-42371210/corrosion-et-traitements-de-surface-des-biomateriaux-cor140/

    http://newswise.com/articles/early-study-suggests-nanodiamonds-safe-for-implants

  • Une nouvelle agence de sécurité du médicament: l’ANSM

     Pour lutter contre les conflits d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique

     

    Le gouvernement tire les leçons de l’affaire du Médiator. Depuis ce mardi, en effet, l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), fortement critiquée pour son implication dans ce scandale retentissant, n’est plus.

    La démission de son président de l’époque, Jean Marimbert, n’aura ainsi pas suffit.


    Un an et demi après les révélations publiques des agissements des laboratoires Servier, l’Afssaps, dissoute, laisse la place à une nouvelle agence,

    l’ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).

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  • Perspective thérapeutique pour les personnes atteintes de myopathie

    Le fonctionnement des muscles mieux compris


    Nos muscles squelettiques sont responsables de la motricité du corps. Ils sont placés sous le contrôle volontaire de notre système nerveux central. Bien que leur rôle soit capital, certains aspects de leur fonction restent à élucider. On sait, par exemple, que ces tissus sont constitués de fibres musculaires cylindriques, comprenant une multitude de noyaux périphériques. Mais le mécanisme responsable de ce positionnement particulier des noyaux échappe à notre connaissance. Une lacune d’importance car les maladies musculaires entraînant une faiblesse au niveau des fibres peuvent être justement associées à un défaut d’alignement des noyaux.

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